L'atypique début d'année 2020 a confirmé l'importance du monde associatif et la capacité d'auto-organisation des citoyens pour faire face aux besoins de solidarité et parfois pallier un certain nombre de défaillances ou de limites dans l'action des institutions publiques.
Pour autant, le plan de relance centrée sur l'aide aux entreprises (sans conditionnalités sociales ou écologiques) invisibilise une nouvelle fois les acteurs associatifs qui, comme le montrent les dernières enquêtes, subissent de plein fouet les conséquences économiques de la crise.
En inventant le monde de demain à travers d'innombrables alternatives et initiatives en matière de logement, d'alimentation, d'énergie, d'accès au droit, de culture, d'agriculture, d'activités sportives et d'éducation populaire, de solidarité internationale, de lutte contre les inégalités , de transport, de citoyenneté, de médias [voir ici
https://transiscope.org]... et malgré leurs difficultés de très nombreuses associations s'efforcent tous les jours d'être des lieux de solidarité concrète, des laboratoires de démocratie de proximité. En cela, elles méritent une place centrale pour nous permettre d'envisager une société durable, fraternelle et participative.
Or pour elles la situation se complique sans cesse. Elles sont contraintes de faire toujours plus avec moins (réduction et mutation des financements publics, mise en concurrence des projets au détriment de leur capacité de coopération et parfois instrumentalisation des structures dans le cadre de politiques publiques décidées sans elles, voire répression de leur action…). Au delà des constats à mettre en partage, quelles pistes de travail envisager dès aujourd’hui afin de construire un avenir moins sombre avec les acteurs associatifs et, plus globalement, avec les citoyens aspirant collectivement à une société plus juste, soutenable et respectueuse de l’environnement ?
La journée est structurée en deux temps. Le premier est consacré au scenario de l'affaiblissement, il met en en lumière les menaces qui pèsent sur le monde associatif. Si cette évolution est inquiétante est bien réelle, elle pas inéluctable et le second temps est consacré au scénario du renforcement et de la prise en compte de la diffusion des alternatives.